1. |
Trognon de l'éden
05:01
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Les Trognons de l'Éden
Au beau milieu des vergers
De l'ingrate fleur de l'âge
Avec ma peau de papier pelure
Suant le cidre frais d'la rage
J'monte les échelons j'goûte au vertige
D'la tentation d'un flot de salive
En haut la vue est belle
Sucrée comme un baiser de sauvetage
Il est vrai le buzz au bout de l'échelle
Comme la vipère dans le feuillage
Je confonds sa fourche et ma tige
J'descends dans l'jardin des dérives
C't'un jeu d'enfant d'offrir mes stigmates gorgés de pollen
Maintenant je m'éclate avec les trognons de l'Éden
Et tu crois que ma chair qui bronze reviendra
Sur ma peau l'oxygène qui me ronge triomphera
Campé sous la canopée
Avec les mouches à fruit du hasard
Emmitouflé
Dans la dentelle d'un brouillard
J'attends que le hasard me pige
Un feu violet cache mes gencives
Il y'a comme un noyau qui craque
Dans mon bide une boursouflure
Et mes pattes
S'enracinent enfin je sculpte l'azur
Le vent disperse les vestiges
De ma culture palliative
C't'un jeu d'enfant d'offrir mes stigmates gorgés de pollen
Maintenant je m'éclate avec les trognons de l'Éden
Et tu crois que ma chair qui bronze reviendra
Sur ma peau l'oxygène qui me ronge triomphera
C'était un foie dans l'ouest
Sculpteur de gueule de bois
Pendant que tu te lèves à l'est
Lui ne se relève pas
Non je m'amuse à fondre pendant que tu frissonnes
S'tirer les vers du nez c't'une cirrhose sur l'sundae
C'est quand ma toucher l'fond de ma compote de bum
Que je vais m'laisser mûrir en grappe de rosée
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2. |
Le singe
05:54
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Le singe
J'étais bien au chaud dans mon cachot hermétique
Accroché aux barreaux d'une cage thoracique
On m'a tiré par l'oreille on m'a montré ma maison
Promis monts et merveilles assis sur les genoux de l'horizon
On m'a appris à grimper dans les branches d'un couloir
À expérimenter les saisons d'un laboratoire
Éplucher à l'école tous ses fruits surannés
Allaité au formol, à téter en captivité
Je ne veux pas me paumer les méninges
Et ne veux plus les plumes de mon maître
Dès demain, me dépouiller de mon linge
Pour enfin reprendre du poil de la bête
Tu vas voir ce que vaut un singe
Si je fais escale à Lascaux
Te prouver que sans mes chaînes
Je peux noircir le même tableau
Du sang d'la moelle des plumes du poil
J’me suis sauvé dans un sentier bordé de débris
Le courant m’a emporté sur une île, j'ai pas compris
J'ai suivi un troupeau criard et cruel
Et trouvé le repos, accroché aux jungle bells
J'ai commencé à danser sur le tempo erratique
Sautant pour m'sustenter d'acrobaties arythmiques
Des passants impolis se sont tapés sur les cuisses
Alors je suis parti j'ai eu peur de leur peau lisse
Je ne veux pas me paumer les méninges
Et ne veux plus les plumes de mon maître
Dès demain, me dépouiller de mon linge
Pour enfin reprendre du poil de la bête
Tu vas voir ce que vaut un singe
Si je fais escale à Lascaux
Te prouver que sans mes chaînes
Je peux noircir le même tableau
Du sang d'la moelle des plumes du poil
On m'a capturé je troublais l'ordre public
En dérangeant les cloches endormies d'un musée de brique
Maintenant il fait chaud dans mon vaisseau hermétique
Le cul dans le hublot j'm'en vais convertir les sceptiques
Car je pars mes amis dans une trajectoire funeste
Et vous verrez d'ici mon pelage céleste
Moi l'ange déplumé qui se shake la queue sur le dos
Crémeux de la voie lactée pour s'y vider les boyaux
Je ne veux pas me paumer les méninges
Et ne veux plus les plumes de mon maître
Dès demain me dépouiller de mon linge
Pour enfin reprendre du poil de la bête
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3. |
Bed bug boogie
05:21
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Bed Bug Boogie
J'en passe j'te l'dis dans l'noir des nuits
Blanches à regarder l'ciel s'faire gratter
Le dos par des buildings soumis
C'est moi l'débile digne d'un abri
Qui est pas foutu d'savoir rêver
Comme du monde avec les yeux fermés
D'accord j'me rends je suis cerné
J'fais du camping quatre saison
Dans l'coin d'une chambre loin d'mon berceau
Avec des gousses d'ail dans les pantalons
Blottis sous l'bail, précieux fardeau
Quand t'as pu de drap pu de drapeau blanc
Je donne mon sang en t'attendant
À station néon quartier néant
J'dois me pousser avant qu'ils m'fassent la peau
Si tu t'pointes oublie-moi j’suis parti
Je ne raterai pas le dernier métro
Je bondis loin du bed bug boogie
J'sors d'une anguille j'traverse la nuit
Sans regarder des deux côtés
Avec mon biberon bien rempli
L'genre de biberon plein d'claques su’a yeule
Car j'ai rien d'autre pour m'assommer
Je rase les murs les poings fermés
C'est la faim du mois j'mangerais une volée
Des rats de chaussée me grugent les talons
Bientôt j'vais voir la vie en mauve ecchymose
Pluie de cons fétides crépeux de chignon
Les deux yeux au beurre noir nécrose
J’cherchais quelque chose à perdre maintenant
Je perds mon sang en t'attendant
À station béton quartier pesant
J'dois me pousser avant qu'ils m'fassent la peau
Si tu te pointes attend-moi j't'en supplie
Je ne raterai pas le premier métro
Je bondis vers le bed bug boogie
On va s'coller se mettre à l'aise
On va se coucher en parenthèses
Souhaite-moi bonne nuit j'te souhaite d’beaux rêves
Pas de puces pis pas d'punaises
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Cirrho Rigaud, Québec
Le groupe Cirrho est dans le jus ces temps-ci. Il nage dans un rock alternatif houleux et visqueux. Ils ont les pieds trempés dans leurs chansons, c’est pourquoi ils n’ont pas le temps de répondre au téléphone. Ce groupe existe depuis environ longtemps. Il arrive que les membres de ce groupe pleurent de l’eau sale. Ils aiment jouer des chansons mélancoliques parce qu’ils sont heureux de l’être. ... more
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